Les ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture (RGAA) – végétaux, animaux, ressources aquatiques, forêts, microorganismes et invertébrés – dans toute leur diversité, constituent un vivier stratégique dont tous les systèmes de production alimentaire sont tributaires.
Au Burkina Faso, pour aboutir à une sécurité alimentaire, les politiques et la recherche privilégient des cultures précises, à savoir : les variétés améliorées et hybrides. Pour se faire, les chercheurs ont émis l’idée de se retourner vers les paysan·nes afin de mieux connaître leurs pratiques et construire pas à pas les orientations avec pour objectif général d’améliorer les connaissances sur les variétés de semences paysannes (ex : de Sorgho) et les savoir-faire endogènes associés. Une étude réalisée par l’INERA a montré une diversité agro-morphologique et génétique sur les variétés locales de sorgho au Burkina Faso avec 14 écotypes dans la région du Sud-Ouest du pays dont 12 variétés paysannes sont exploitées). Les producteurs quant à eux ont des préférences concernant les variétés exploitées dus à certains critères tels que leur cycle court et leur adaptabilité aux changement climatiques leurs usages multiples.
Il est important de noter également le rôle des ressources génétiques animales dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso. Elles contribuent à 60% aux recettes d’exportation burkinabé et permettent aussi de pérenniser les écosystèmes, de favoriser l’utilisation continuelle des RGAA en leur sein (conservation in situ) et de promouvoir les collections ex situ (banques de gènes, par exemple).