La question de la sécurité d’accès au foncier agricole se pose avec acuité quel que soit le pays. Tandis qu’en France et au Brésil les multinationales s’accaparent de grandes superficies pour s’adonner très souvent à la monoculture, au Burkina la question des ventes des terres devient également un phénomène inquiétant. Les populations rurales vendent leurs terres à des individus riches ou à revenus intermédiaires qui immobilisent ces terres. Les conditions d’extrêmes pauvreté qui en résultent s’accentuent pour les populations, souvent déjà pauvres. Ce phénomène renforce également les difficultés d’accès aux terres pour les jeunes dynamiques prêts à travailler dans le domaine agricole. En outre, la collaboration qui existait entre agriculteur·es et éleveur·es permettait de fertiliser les sols et augmenter les rendements en cours de disparition.