Pour ce panel sur les liens entre la santé, la nutrition et les systèmes alimentaires, 3 intervenants ont présenté leurs travaux : un état des lieux édifiant de la situation nutritionnelle au Burkina, démontrant d’une part qu’une frange significative de la population se trouvait en état de malnutrition, et d’une autre part qu’une frange de la population était en surpoids. Toujours au Burkina, on a pu constater le rôle central des femmes dans la transition alimentaire, car, elles détiennent le pouvoir en matière de préparation des plats pour le ménage. La dernière intervention nous emmène au Brésil, où une ségrégation silencieuse se produit depuis des dizaines d’années à l’encontre de la population noire, descendante directe de la traite d’esclaves. Ceux-ci présentent des taux de malnutrition, d’analphabétisation, de chômage, de logements précaires… plus élevés que la population blanche ou métissée. Ce qu’il faut, c’est une réforme agraire, la restitution des actes de propriété aux populations noires, un soutien à l’agriculture familiale durable, et un soutien au mouvement des sans terres.
Pour conclure, que ce soit au Brésil ou au Burkina, les politiques nutritionnelles pro-paysannes sont à privilégier et à mettre en œuvre. Il faut intensifier les actions sur le terrain, en particulier la communication sur les produits et leurs qualités nutritionnelles. Enfin, n’oublions pas que le mode de production a sa part de responsabilité sur les problèmes de santé des populations.